Le recyclage de nos vêtements

L’industrie textile est l’une des industries les plus polluantes au monde, d’accord, mais que faire ?

C’est en voyant la situation au Ghana, où l’on peut voir des décharges à ciel ouvert débordantes de vêtements en décomposition et inutilisés en provenance des pays développés, que j’ai commencé à réfléchir à intégrer une partie de matière de seconde main dans mes coffrets. Je ne voulais absolument pas faire refabriquer de nouvelles matières alors que nous participons déjà à polluer les plages et les littoraux de nombreux pays, et que certains vêtements issus de cette surproduction n’étaient même jamais portés.

La surproduction à bas prix entraîne la surconsommation de produits, pas toujours qualitatifs, dont l’impact sur l’environnement est le plus négatif. Produire des vêtements oui, mais produire toujours plus et toujours moins cher n’améliore pas la situation. Surtout si à la fin de la vie du produit rien n’est fait pour qu’il puisse être recyclé.
En France, nous avons la chance d’avoir les centres de tri textile.

Dans la région dans laquelle se trouve Qwobolo, voici le chemin qu’empruntent nos affaires avant d’y arriver. Nous achetons des vêtements dans un magasin standard, nous les portons mainte et mainte fois, puis nous les donnons parfois à la famille ou aux amis. Un jour, c’est le grand ménage de printemps et dans le meilleur des cas, ces habits finissent déposés dans un centre de collecte de vêtements. S’ils sont en bon état, les vêtements sont remis en vente et font gagner de l’argent à des associations qui soutiennent des causes humanitaires, comme Emmaüs, qui construit notamment des habitats pour les personnes sans-abris. Les invendus ou invendables partent au centre de tri textiles. Une partie des matières peut être rachetée pour repartir dans la boucle de la vente en France ou à l’étranger, ou par des créateurs pour être recyclé ou upcyclé. C’est à ce moment-là qu’intervient Qwobolo.